Manali

lundi 15 juin 2009

02/06
Après une courte nuit, nous prenons la direction de la station de bus de Macleod Ganj. Il est 5h30 et nous ne sommes guere excites à l'idee du voyage vers Manali. 'Manali, Manali, Manali' crie quelqu'un dans une cohue de personnes qui se rassemblent aussi vite que l'éclair: notre bus arrive. Nous pensions que ce serait un de ces vieux bus local miteux avec des bancs en bois, mais il a plutôt l'air bien.... mais pas de d'espace pour les jambes! Nous nous regardons et nous savons instantanément que ce voyage ne sera pas une partie de plaisir... Nous trouvons deux places et nous assurons que nous pouvons nous asseoir avec les jambes sur le côté. Les sièges sont si proches de nous que nous ne pouvons pas placer nos jambes dans l'espace prévu! Même assis de côté, les jambes touchent toujours le siège de devant! 11 heures dans la douleur sont à suivre. Le bus s'arrête tous les 500 mètres, il prend chaque personne sur le bord de la route! Nous sommes bien à bord d'un bus local. Un bus local qui va tout de meme couvrir 275 kilomètres! Le poinconneur dispose d'un sifflet, qu'il siffle bien fort a nos oreilles deux fois des que quelqu'un veut descendre et une fois des que le bus peut repartir... Nous devons avoir enduré plus de 1500 coups pendant la duree du voyage!!!!! Chaque fois que nous nous arrêtons dans une station de bus (of course, il s'y arrête aussi!) Le poinconneur dit 'Manali, Manali, Manali' à une telle vitesse telle qu'il nous fait rire... Un voyage très intéressant en effet. Le bus est parfois un peu plus vide (nous déployer, un par siège ou rangee, si possible, pour s'étirer un peu), mais la plupart du temps au grand complet. À un moment je me retrouve avec une Val somnolente sur une de mes épaules (elle a la fenêtre!), un passager debout s'appuyant sur mon autre épaule (le bus ressemble au metro aux heures de pointe) et le gars du siège de devant qui repose son coude sur le genou j'ai réussi à glisser dans l'allée entre 4 passagers (oui le bus est BLIIIIIIINDEEEEEEE)!!!!!
Nous arrivons finalement à New Manali ('Manali, Manali, Manali!'), où nous partageons un taxi avec d'autres touristes et nous rendons à Old Manali ('Manali, Manali, Manali!'). Je viite quelques auberges et nous posons nous sacs dans une petite auberge avec un certain charme, une odorante salle de bain aussi humide que la mer, mais avec un joli jardin. Dîner et nous allons au lit. Nous sommes épuisés, j'ai une sacree migraine, et nos jambes manquent a l'appel... Elles ont du rester soudées au siege de devant...

03/06
Réveil après une nuit froide et humide. La pension a du charme, mais notre chambre est au rez de chaussée et ne reçoit pas beaucoup de lumière. Comme le climat est loin de ce que nous avons eu dans d'autres parties du monde, nous décidons de bouger avant de prendre froid! Nous prenons le départ pour une promenade à Vashisht, un village à proximité de Manali, sur les hautes rives de la rivière Beas. La promenade est très agréable, au milieu des vergers et des petites exploitations agricoles où les femmes moissonnent les blés. Les hommes, comme d'habitude, attendent sous un arbre fumant une cigarette, un joint ou tout dorment tout simplement! Certains agriculteurs labourent leurs minuscules parcelles de terre avec boeuf, charrue et soc, une seule lame qui sillone la terre en une ligne parfaite. Nous arrivons à Vashisht, un charmant village détruit par le tourisme dans sa partie principale. Il existe des sources d'eau chaude (l'eau n'est pas renouvelée, juste constamment chauffée) dans une grande cuve de béton, où les touristes indiens semblent se rejouir des éclaboussures... et un célèbre temple de Vishnu en bois. Nous prenons un verre dans un joli café avec vue sur la grande scène des attractions locales: un spectacle avec des serpents mis autour du cou des passants pour la photo, des charmeurs de serpents, des femmes himalashies avec leurs enormes lapins angoras posant pour une photo a 20 roupies (je n'ai pas réussi à obtenir un cliche vole, elles ont vraiment l'oeil à repérer les appareils photo...), l'étrange saddhu qui attend ici pour quelque chose (généralement un petard!), et, bien entendu, les touristes indiens de tout le pays. Certains dans leur costume traditionnel et d'autres très occidentalisé... C'est assez intéressant de regarder le tourisme «local» dans un pays différent. La façon avec laquelle chacun interagit avec ses compatriotes avec qui ils n'ont pas une chose en commun... Nous nous promenons autour du village et découvrons que les ruelles ecartees racontent une histoire totalement différente. Nous découvrons de vieilles et belles maisons régionales peintes avec des balcons ornes de bois sculpté, les fermes traditionnelles himalashies, maisons de bois et de pierre, des vaches et ded moutons dans le village (les petites ruelles sont la proie des excréments de vache qui les rend très sensiblement intéressantes!), des femmes lavant le linge... La nouvelle récolte de blé est posée sur chaque partie disponible du coin, un toit, une cour, un toit de voiture, la route elle-même, nous voyons les paysans fouler les brassees avec leur vache, des hommes portant des balots sur le dos de retour des champs, ils ressemblent à une grande boule de paille sur deux jambes miniatures! Cela nous fait nous sentir commes si nous etions retourner 100 ans plus tôt. Cela nous rappelle de vieilles cartes postales et des photos des zones rurales et des zones de montagne que nous pouvions voir dans nos livres d'école sur de l'agriculture au début du 20e siècle. Il est très frappant de voir a quel point nous sommes déconnectés de la réalité du monde parfois, et que la technologie et la modernité n'ont pas atteind certaines parties du globe, même dans un pays qui veut montrer au monde une modernité qui est en fait très superficielle et anecdotique. 70% des indiens vivent dans les zones rurales et cultivent encore la terre. Seulement 6% des Indiens appartiennent à ce que nous appelons, à l'ouest, la «classe moyenne». Deroutant! Nous nous arrêtons dans un charmant café, le Seven Spaces, situé sur le balcon d'une des fermes. Les vaches sont juste en dessous, et les agriculteurs pietinnent le blé avec les vaches. Nous dejeunons la, nous ne faisons meme pas attention aux odeurs! Ça sent...le naturel! Aussi naturel que les cigarettes de nos voisins, du cannabis partout ici, ca pousse comme des mauvaises herbes! Nous prenons alors le chemin du retour, en traversant les ponts branlants en bois de la rivière Beas, et nous voyons les mêmes femmes qui travaillent et les mmemes hommes qui fument. D'autres femmes cassent un gros rocher qui est tombé et a brisé la route, et les hommes assis sur le tracteur, attendant tout simplement que la remorque soit chargee...par les femmes!
Sur la route, nous rencontrons Matteo et Lisette qui sont arrives quelques jours plus tôt, et après une discussion, nous décidons de dîner ensemble. Retour à Old Manali, nous décidons de visiter quelques pensions dans le coin, un peu moins humides et on finit par trouver une chambre (fatiguee) avec salle de bains et une belle terrasse ouvrant sur un fantastique paysage de montagnes. Nous emmenageons. Nous retrouvons nos amis et discutons jusque tard.

04/06
Nous décidons d'aller marcher aujourd'hui, pour découvrir la région, il existe de nombreux chemins de randonnée. Nous mettons en route vers 11heures pour parcourir le chemin de Solang, nous nous perdons dans les fortes pentes, dans la forêt, c'est agréable de voir la montagne, la vue sur la vallée, mais nous sommes perdus et ne retrouvons pas le chemin du retour... pas de chemin... nous devons gerer et descendre, sous la chaleur... après etre descendus, nous suivons le fleuve, mais nous perdons au milieu de petits ruisseaux! Nous sommes tous les deux fatigués et nous nous arrêtons pour un pique-nique très agréable à proximité d'un ruisseau. Une belle journée. C'est un peu comme la Suisse, belle rivière, de belles montagnes, des sommets enneigés, le soleil, des champs... Ce qui a commencé comme un trek boiteux se termine en une belle promenade romantique le long de la rivière. Nous poussons un peu plus loin et trouvons enfin le chemin vers Solang mais il est temps de faire demi-tour et de revenir avant la tombee de la nuit. Nous faisons ensuite une promenade rapide dans le vieux Manali, encore très rural avec un mélange de chambres d'hôtes et de fermes dans la même zone, un paisible village de montagne aux maisons de pierre, les agriculteurs, les vaches et de magnifiques vues sur les sommets. Je vais ensuite prendre un cours de tabla apprendre un peu a jouer de cet instrument. C'est sympa, mais un sacre défi car j'ai jamais joué de ce genre d'instruments avant. Mes mains sont si coordonnées, c'est incroyable! Quoi qu'il en soit, j'ai bien ri avec le professeur et j'ai vraiment apprécié la séance. Nous nous réunissons à nouveau avec nos amis pour un dîner à un endroit appelé People, des feuilles de papier sont prévues pour que les clients puissent dessiner et comme la plupart des gens ici fument non stop, certains dessins sont assez intéressants! Ca nous rappelle que nous sommes dans la vallée de Kullu et tres près de la vallée de Parvati, la capitale du charas (cannabis) et une plaque tournante pour la drogue en Inde. Ces vallées ont une mauvaise réputation à cause des choses liees a la drogue, mais aussi parce que de nombreux voyageurs ont disparu ici... bien sûr les disparitions sont essentiellement liées au trafic de drogues... Nos pieds sont fatigués et nous sommes heureux de dormir en dépit d'avoir à lutter contre des centaines de petits rampants sur les murs... les joies des hôtels bon marché!

05/06
Jour de repos aujourd'hui. On se pose, nous marchons vers le temple de Manali, le temple Hadimba, construit en bois au milieu d'un petit parc, pour une déesse, Hadimba, associée à Kali. C'est tellement bondé que nous ne voulons pas entrer et nous regardons de l'extérieur. Nous partons ensuite nous promener vers le nouveau Manali et faire quelques achats: des chaussettes car nous avons un peu froid la nuit, des livres. La ville est divisée en deux parties, l'ancienne partie où nous sommes, un vieux village avec des pensions de famille et la nouvelle partie, plus urbaine, plus moderne avec de nombreux hôtels chers et beaucoup de tourisme indien. Nous atteignons notre vieux Manali juste a temps pour la pluie et cherchons refuge pour déjeuner au Shiva Garden Cafe; nous passons du temps sur internet. Nous nous réunissons avec nos amis pour dîner dans un restaurant tibétain et de revenons à notre hôtel, observons les petites cabanes que nous voyons de nos fenêtres, les agriculteurs revenant à la maison avec leurs yacks, les femmes ont des charges de blé sur leurs épaules, les enfants courent, tout cela dans un paysage alpin...c'est si étrange! Nous nous battons avec plus de creature, il est temps de dormir!

06/06
Aujourd'hui, nous louons une moto pour aller explorer la vallée de Kullu. Nous prenons une belle Royal Enfield Bullet 500 (oui 500cc, et oui sans permis!!!!). Le début de la journée est gris, mais s'eclaircit soudainement. Nous partons sur la machine bruyante, quelque part entre un tracteur et une puissante Harley Davidson! Nous commençons la journée par de beaux villages ruraux, les blés etales sur la route, les agriculteurs locaux et les femmes dans leurs habits traditionnels, des vaches, des yacks, des champs et des fleurs alpins jusqu'à ce que nous atteignions Naggar. La route est pleine de nids de poule et est plutot cahoteuse, un défi à conduire, au moins nous n'allons pas vite, et encore plus pour Val à l'arrière! Je peux entendre ses grognements dans l'effort a rester en selle, elle rie, ce qui me fait rire aussi! Notre première étape est une visite du château, du 11ème siècle, lorsque Naggar etait la capitale de la vallée de Kullu. Il a été construit par un Raj, entièrement fait de bois et de pierres et a maintenant été transformé en un chic hôtel. Joli travail du bois, un bel endroit à visiter. Nous allons également visiter de magnifiques temples en pierre dédiés à Shiva et Vishnou du 11e et 12e siècles, un étonnant travail de sculpture sur pierre; les dieux ont tous un point orange peint sur le front, ou rouge, nous marchons à travers de beaux sentiers qui traversent le charmant village. Nous allons ensuite marcher jusqu'à l'étrange Roerich Gallery, dédiée au peintre russe Nicolas Roerich et son fils, on voit certains tableaux, etrange style mixte de surréalisme et de style russe. Le peintre est celui qui a lancé le Pacte Roerich international qui protège les monuments culturels en temps de guerre. Nous voyons la maison, le jardin et le petit musee des arts de l'Himalaya, decouvrons des costumes et de l'artisanat local puis nous descendons sous la chaleur pour déjeuner à la boulangerie allemande. Nous repartons, mais ne trouvons pas le temple que nous recherchons. Nous décidons à prendre le chemin de retour car il nous faudra un certain temps pour rentrer et nous voulons voir certains petits villages de la vallée en chemin. Nous atteignons certains villages, mais soudain le ciel s'assombrit et une tempête de poussière commence avant de finir en tempete de foudre et de pluies diluviennes. Nous roulons complètement trempes, jusqu'aux os, c'est assez amusant, mais il est très difficile de piloter; j'ai toute la pluie qui coule dans mes yeux et c'est comme avoir les yeux ouverts dans une piscine... Nous parvenons à rentrer en toute sécurité, complètement trempés, de la tête aux pieds, mouillés jusqu'à l'os, tout degouline, nos chaussures doivent contenir un litre d'eau et de boue chacune. Nous prenons une douche chaude pour se réchauffer, puis allons dîner au resto tibetain. Nous rentrons et nous lovons, ensemble, au lit, pour nous tenir chaud!

07/06
Nous nous la jouons facile aujourd'hui: nous partons ce soir pour Leh, où la température chute sous zéro pendant la nuit. Nous avons besoin de faire quelques achats de vêtements chauds (nous regrettons teeeeelllement d'avoir renvoyé toutes nos affaires chaudes!!!). Nous trouvons un magasin qui peut nous faire des vestes sur mesure bon marché en un jour. Nous prenons notre déjeuner dans le joli petit café où une feuille de papier vierge est donné à tout le monde avec des crayons de couleur... Nous rentrons à la maison et faisons nos devoirs. Nous commençons nos paquets, car ce soir un enfer de 20 heures de voyage dans un minibus nous attend! Nous partons à 2 heures du matin pour atteindre Leh on espere vers 19heures... Ca fait peur...

1 commentaires:

Anonyme a dit…

Bientôt le retour!!!
Profitez bien de vos derniers instants de "voyage de noces"...
Après vous avoir lus pendant 6 mois,le plaisir de vous revoir...
En attendant nous vous embrassons bien affectueusement.
Tata Joëlle and co.