Kia Orana!

05/01
Nous arrivons a Rarotonga, le 5 janvier, après un long vol, fatigués mais excités!!! Etrange d'arriver à 5h du matin et d'etre accueilli par un joueur de ukulele, dans un petit aéroport sous la chaleur! Robin, le propriétaire des beach bungalows est la pour nous accueillir avec des colliers de fleurs et nous conduire dans notre nouvelle maison. Il fait tres chaud et humide...petit trajet au milieu de villages et végétation, pour arriver a Kura's Kabanas. Nous découvrons la lagune, la plage de Muri et notre kabana, une petite hutte dans un jardin abondant, si proche du lagon et de la plage de sable blanc… cela ressemble au paradis!
Bien excitant...Nous luttons pour rester rester éveillés et partons faire une promenade sur la plage blanche et admirons le paysage, tres sauvage, de forêts et de montagnes… Nous dejeunons sur la plage dans un restaurant bien sympa, avec une serveuse française de Paimpol ! ! Bien loin de la Bretagne, mais elle est tombé amoureuse d'un kiwi et ils vivent maintenant sur cette ile. Drôle de parler français ici sur cette petite île... La couleur de la mer est incroyable, comme nous l'avons vu sur des catalogues ou films de voyage: turquoise, pure, claire….Je découvre le Ika Mata, une recette de poisson frais cru (habituellement du thon) mariné avec du lait de coco et citron, tout cela avec des légumes. Je vais passer la semaine qui vient a manger ce plat: ma prochaine obsession culinaire. Fabien mange aussi du poisson cru (Muri Tataki), nous convenons
tous les deux que les saveurs polynésiennes sont excellentes. Nous faisons ensuite une promenade et faisons l'experience d'une pluie torrentielle, le temps change en une minute, nous
sommes dans une zone tropicale et c'est la saison des ouragans. L'eau ne s'arrete pas, c'est etonnant d'être mouillee et d'avoir chaud sous la pluie, très apaisant et meme libérateur!
La nature est forte ici, puissante et cela me semble juste. Il y a une vraie beauté et une tranquilité étonnante en dépit de la violence de la pluie.
Nous apprenons un peu sur les îles Cook : 15 îles dispersées au milieur de l'océan pacifique, le Capitaine James Cook aperçut les îles au XVIIIème siècle mais la première fois qu'un européen mit le pied sur Rarotonga eut lieu en 1814, la majorité de la population est encore maori mais beaucoup vivent en Nouvelle Zelande. Le christianisme joue une part importante dans la vie locale maintenant, et nous verrons beaucoup d'églises le long des routes. Le crépuscule arrive rapidement et nous nous balladons encore un peu avant de rentrer dans notre kabana et dormir comme des loirs malgre la chaleur et les moustiques.

6/01
Premiere baignade dans cette eau claire étonnante, nous nous sommes leves tot car toujours trs decales et il fait tellement chaud! Un vrai paradis, nous jouons comme des enfants dans l'eau turquoise et chaude (cela sera le seul moment ou nous verrons l'océan de cette couleur ! ! La pluie va venir et rester le temps de notre sejour). Ensuite Helmut, notre voisin allemand, vivant dans une Kabana depuis plusieurs mois, nous conduit en ville, a Avarua (la capitale des îles Cook). C'est une petite ville, avec pas mal de magasins. Nous passons le matin a organiser le permis de conduire moto de Fabien (nous l'ACHETONS apres un test tres court ! !), nous partons ensuite en scooter autour de la ville, sans casques naturellement…. Island way!!! Nous allons au supermarché pour trouver de la nourriture et esperons trouver des produits frais mais sommes vite decus, il n'y a que de la nourriture tres basique, pâtes, junk food, plats surgeles...Nous allons survivre avec du riz brun et du poisson cru cette semaine ! ! Tout doit etre importé et donc tout est minimal et basique....Encore un bain cet aprem, une ballade en scooter le soir et deja l'heure de se coucher.... Nous discutons les vertus apaisantes de l'océan, et sommes eblouis par cet environnement naturel, qui semble si preserve et intact. Même les lieux pour
touristes sont cachés derriere des arbres et rien ne semble gener le paysage. Quelqu'un nous dira plus tard qu'il est recommandé a Raro, de ne pas construire les maisons plus hautes qu'un cocotier!! J'aime cet endroit, il est étonnant mais simple et étonnamment beau.

7/01
C'est un jour gris aujourd'hui, le temps a changé pendant la nuit et il fait plus froid (toujours 27 degres quand meme! !), nous retournons en ville, ensuite faisons du kayak autour du lagon, du masque et tuba pour voir la faune maritime...Nous voyons quelques poissons mais sommes un peu déçus, rien a voir avec Kho phi phi en Thaïlande, le récif nous semble presque mort...jour gris pour tous les deux, nous ne trouvons pas facile de s'ajuster et de se détendre. Unique moment sympa pour moi est le dejeuner et manger encore du Ika Mata sur la plage, c'est dire... 9h du soir au lit, après un moment calme a regarder le lagon de nuit. Un peu inquiete, ce soir, vais-je apprécier ces 6 mois, parviendrons nous a nous habituer a tant de changements et à être heureux ensemble sur la route ? Drôle d'etre anxieuse au milieu d'un paradis tropical ! Fab est fatigué et a besoin de récupérer, son job est fini, loin d'ici mais nous en ressentons, tous les deux, les effets nefastes. Du repos est encore necessaire avant d'ETRE ici.

8/01
Jour pluvieux aujourd'hui, matin tranquille, partons ensuite faire un tour de l'île, empruntant la route interieure, plus proche des montagnes. Rarotonga est une île volcanique et c'est agreable de voir cette nature puissante, sous un ciel gris, colereux, nous admirons les couleurs, la végétation abondante, les forêts très denses. Nous sommes sous le charme de cet environnement nature. Nous observons les gens dans leur maison, comment ils vivent. Nous adorons rouler en scooter, cela cree un sentiment enfantin de liberté, particulièrement dans cete chaleur moite, tropicale!! Raro est abondante et tapissée de plantations et des forêts. Nous roulons sur l'ancienne route appelée Ara Metua, construite par un roi ancestral Toi (il y a seulement deux routes sur l'île, une faisant le tour des plages et celle ci a l'interieur de l'ile). Nous aimons le fait que la Polynésie ait beaucoup plus à offrir que des plages de sable blanc et une mer turquoise....C'est une vraie découverte et je connecte vraiment avec ce lieu, particulièrement avec la nature. Après-midi paresseux, j'ecris, je lis, je fais des collages, Fab un petit somme qui dure presque toute l'aprem....nous allons ensuite faire du canoë, et finissons la journee par un BBQ avec nos voisins, Keith et Nadia, australiens de Sydney. Soiree sympa, vin, viande au BBQ, nous discutons de Raro, de la vie, de l'Australie, de l'Angleterre, de Paris. Il y a seulement 4
kabanas ici et nous connaissons donc tout le monde rapidement, c'est sympa de se croiser et de papoter un peu. Tout le monde est calme, se repose pas mal, pas d'excites, ce qui nous fait du bien....Il y a une famille d'anglais finissant un voyage en Nouvelle Zelande, un jeune couple anglais et irlandais se mariant sur une île voisine, et notre allemand. La vie se deroule a
un rythme lent, nous passons beaucoup d'heures sur notre terrasse, a lire, dormir ou observer le lagon! Il y a d'enormes trous dans la terre autour de la hutte et ils sont tous habités par des crabes gigantesques, je passe beaucoup d'heures a les observer, ils me font rire, ils ressemblent à de vieux sages chinois. Ils me rappellent le maitre kung fu, dans le film Kill Bill!!! Ils se déplacent tellement lentement, observent de maniere suspicieuse, et semblent effrayés par tout ! Il y a également beaucoup de chiens, certains sauvages, autour de l'ile, mais ils semblent tous
paisibles, si calmes que je ressens moins que d'habitude cette peur des chiens...Un chat blanc et roux passes son temps sur notre terrasse et c'est chouette d'avoir un chat même ici. Cela me rappelle ma petite Milly...

9/01
Une mauvaise nuit, la pluie et le vent se dechainent, la chaleur est accablante, peu de sommeil. En meme temps, la pluie torrentielle est areable, on sent que la nature est puissante et en controle.Nous partons faire une excursion-safari, voulant découvrir un peu plus la culture maori et voir les paysages de foret de plus pres...Nous pensions faire des randonnes tous les deux, mais il pleut trop et les sols sont glissants et dangereux, il n'est pas recommande de partir seuls, sans guide. il pleut enormement mais nous sommes à l'intérieur d'une grande jeep….Nous voyons quelques lieux et vestiges sacres maoris, une belle chute d'eau, quelques vues des montagnes et meme de notre propre lagon, de haut, entouré par ses 4 motus (les petites îles qui ferment le lagon). C'est sympa mais le tourisme de groupe n'est pas notre tasse de thé... nous avons plaisir à echanger avec un couple d'italiens et essayons de communiquer avec un couple de japonais, ne parlant presque pas anglais. Je suis contente de papoter un peu, notre guide me touche....il nous raconte sa vie, comment il n'est jamais parvenu à apprendre l'anglais correctement car enfant il était trop effrayé à l'école et voulait seulement parler maori. Il est ensuite parti vivre en NZ et a du apprendre, pas le choix. Il n'y a que 16000 personnes dans les Cook, et 10000 vivent sur Rarotonga mais il y a beaucoup d'expatries, environ 50000) outre-mer, principalement en NZ.
Nous discutons politique, parlons du gouvernement, les iles Cook sont librement associés à la Nouvelle Zelande et chaque ilien a un passeport neo zelandais. Nous apprenons que la terre appartient aux familles pour toujours et qu'elle se transmet de generation en generation. Les étrangers, comme en Thaïlande, ne peuvent pas posséder la terre mais ils la louents pour 60
ans. La terre est précieuse ici, mais cela peut devenir complique si tous les expats decident de revenir vivre sur les iles et de reclamer des lopins de terre... La plupart des personnes sont enterrées sur la terre familiale, ce qui explique toutes les tombes que nous voyons dans les jardins, autour des maisons. Nous parlons aussi des similitudes avec Tahiti, ile culturellement la plus proche des Cook. Il y a une vraie fierte ici, notre guide en est un parfait exemple, si heureux
d'être de retour ici, si fier de son ile, nous avons le sentiment que les iliens sont un peuple fier avec une culture tres riche, fiers de leur terre, de leur histoire, et surtout de la nature. Il nous raconte la vie, la société polynesienne et tout semble un peu trop parfait… nous avons vu des affiches pour des associations de soutien contre les violences domestiques, contre le suicide et surtout avons vu beaucoup de maisons delabrees et une certaine pauvrete....ce n'est sans
doute pas aussi idyllique mais le tourisme est le premier employeur ici et tout doit rentrer dans ce cliche parfait de vacances dans un paradis du Pacifique…Bref sympa, mais le concept est trop touristique (le BBQ sur la plage est vraiment de trop...). Apres le déjeuner, retour chez nous, nous partons ensuite bfaire du masque et tuba et sommes plus chanceux cette fois ci....sur une autre plage, appelée les fruits de Rarotonga, nous voyons beaucoup de poissons, la vie marine tropicale est beaucoup plus intéressante, des coraux poissons colorés (quelques grands, des poissons perroquets), la visibilite est bonne mais l'eau n'est pas tres chaude aujourd'hui . Nous retrouvons Nadia et Keith, ils sont venus en kayak et ca fait une trotte, nous sommes impressionnes... Nous passons la soiree en ville, vendredi soir est la soiree importante a Rarotonga, et nous allons voir une "island night", soiree traditionnelle, qui nous a ete recommandé pour voir les danseurs et les drummers locaux. Nous avons un peu peur que ce soit super touristique mais les iliens sont en majorite dans le restaurant et il y a peu de touristes...Nous profitons du diner apres notre tour de scooter sous la pluie torrentielle, nous arrivons tous les deux completement trempes dans le resto, super classes!! Les danses de Polynésie sont chouettes, je suis un peu decue car j'esperais voir des danseurs de Raro car je veux vraiment prendre des photos de leurs visages, je trouve les gens d'ici tres beaux, ils me rappellent vraiment les peintures de Gauguin...mais nos danseurs, ce soir, semblent venir d'autres îles du Pacifique et certains semblent meme etre sud-américains!!! De belles chorégraphies, des mouvements sensuels étonnants, très semblables aux mouvements de danse du ventre, des shows de guerriers maoris mais la soiree est courte, seulement une demi-heure… tres vite l'endroit se transforme en boîte de nuit, beaucoup de gens arrivent, ca boit, ca danse...drôle d'etre dans un club ici. Nous rentrons à la maison après un verre car Fab doit conduire malgre la nuit et la pluie. Nous rions beaucoup sur le chemin, en dépit des moustiques et des trombes d'eau!!!

10/01
Samedi et bientôt le depart pour la Nouvelle Zelande, cela passe tellement rapidement, je commençons juste à être à l'aise, a me relaxer, me détendre, a apprécier d'être ici, a observer les crabes, la pluie qui s'arrête rarement maintenant… j'aimerais voir cet endroit sous le soleil et avec de l'eau turquoise mais en meme temps, je suis également contente de vivre ci avec ces pluies tropicales, ces déluges d'eaux et cette nature intense, cela fait moins cliche de catalogue....plus authentique. Cet environnement tropical chaud et moite me convient. Nous nous levons tôt pour aller au marché a Avarua, la capitale, beaucoup de stands sur le marché. Samedi est le jour le plus important, les gens du pays font leurs emplettes, les touristes se balladent achetent des perles noires, bref tout le monde est dehors… de la nourriture partout, les gens mangeant du curry, des hamburgers, du poisson à 9h du matin. Nous regardons les pareu (pareos ici), les objets en bois et les perles noires. La chaleur tropicale est de retour, il va pleuvoir mais pour le moment c'est presque suffoquant… nous prenons beaucoup de photos, particulièrement des gens, nous trouvons les Polynésiens tres beaux, tres larges, pas de maigres, ou de taille zéro ici. Presque tout le monde a des tatouages, les femmes ont des fleurs dans leurs cheveux, il y a une vraie elegance... Je les regarde et cherche quelque chose dans ces visages qui me surprennent. Drôle d'être ainsi déconcertée par les détails physiques. Nous achetons du poisson, encore de l'ika mata pour les jours qui restent, quelques legumes, des jus de paw paw
(papaye) et des gateaux…
Retour au bercail, puis nous allons faire du kayak et c'est l'enfer!! Un vent fou, nous cognons les rochers, luttons contre le vent et les courants et abandonnons après une heure… dernier bain sous la pluie, puis dejeuner... Fab est fatigue, il se pose, je reste sur la plage puis rentre au moment du deluge....Je me pose sur la terrasse et ecris ce blog....observée par les grands crabes, le ciel gris noir n'est pas même effrayant. Nous mangeons à la maison, puis passons la soiree a regarder la TV locale (une seule chaine, plutot drôle.)

11/01
Notre dernier jour sur l'île, on se sent un peu triste mais nous voulons en profiter...donc un petit bain pour commencer, sous la pluie. Le ciel est un mélange de bleu et gris, nous passons beaucoup de temps dans l'eau car nous ne savons pas quand sera la prochaine baignade, vu que la Nouvelle Zélande est censée être beaucoup plus froide (relatif en comparaison de l'Europe!) !
Derniere ballade en scooter, autour de l'île, les gens vont a l'église, c'est la messe....nous rendons le scooter puis décidons d'être aventuriers et partons en kayak avant le déjeuner : le vent est fort… un bon exercice physique!! Nous allons jusqu'au récif et l'explorons un peu, observant les coraux et les rochers et notant la différence entre l'océan et le lagon.
Le retour jusqu'à notre maison est laborieux, nous luttons contre le vent… l'après-midi se passe sur la terrasse a discuter nos projets et plans pour la NZ et a planifier nos prochaines étapes…
Demain matin le vol est à 7.45 du matin...prochain arrêt Auckland et le début de notre expérience en camping car!!!

La Polynésie a été un bel endroit pour commencer vraiment ce voyage et pour prendre conscience de cette aventure que nous allons vivre pendant 6 mois. Nous quittons ce lieu avec un sentiment d'inachevement, il y a encore tant a vivre et a voir...Ceci va être un sentiment recurrent que nous allons devoir apprivoiser, a chaque depart d'un endroit qui nous aura plu ou
touche.